De Barras Jean-nicolas Paul Français

Biographie

Son père, François de BARRAS, ancien officier supérieur peu riche, aura dix enfants dont la moitié morte en bas âge. Le jeune Paul fait des études peu importantes en pensionnat, puis au Couvent des Carmes.

1771 Entre Cadet au Régiment de LANGUEDOC.

1776 S'embarque à Marseille sur le "Duc de DURAS" à destination des Indes.

1777 Au mois de Mai, sous-lieutenant a PÛNDICHERY. Il participe au combat contre les Anglais.

1778 A la capitulation de la ville le 18 Octobre, il est fait prisonnier comme toute la garnison et déporté à MADRAS.

1780 Obtient l'autorisation de rentrer en France. Lieutenant le 18 Février.

1781 S'embarque à BREST sous SUFFREN, à destination du CAP pour y renforcer la garnison Hollandaise.

1783 Retour en France où il est reçu par le Ministre de la Guerre, le Maréchal de CASTRIE ; ses critiques sur le commandement français en Indes exaspère le Ministre qui le menace de lui lancer un livre à la figure. Il démissionne de l'Armée.

1786/88 Il se lie avec MIRABEAU et CHAMFORT qu'il rencontre dans le salon de Sophie ARNOULD ; fréquente le salon de Madame de la MOTTE.... Jusqu’à l'affaire du Collier.

1789 Fait peut être partie des vainqueurs de la Bastille (plus sûrement des spectateurs).

1791 Elu Administrateur du Var, puis député à la Législative le 21 Septembre.

1792 Elu député suppléant le 7 Septembre — siège à partir d'Octobre en remplacement de DUBOIS-CHANCE (qui a choisi un autre département).

1793 Vote la mort du Roi le 17 Janvier. Envoyé en mission avec FRERÛN dans le Var, il distingue BONAPARTE au siège de TOULON et le nomme Général. Il participe activement à la répression après la prise de TOULON.

1794 Est l'un des grands acteurs de thermidor. Nommé par l'Assemblée au commandement de l'Armée de l'Intérieure. Lors du coup d'Etat, il protège l'Assemblée et ses troupes s'assurant de ROBESPIERRE et de ses amis.

1795 Général de brigade le 1er Août ; de division le 5 Octobre. En Vendémiaire, solidement secondé par BONAPARTE il disperse les émeutiers royalistes. Devient l'un des Directeurs du DIRECTÛIRE. Ses besoins d'argent font que les fournisseurs sont bien traités lorsqu'ils lui assurent "des compléments de traitement".

1796 Fait donner le commandement de l'Armée d'Italie à BONAPARTE.

1799 Au retour d'EGYPTE de BONAPARTE leur discussion tourne court : éliminé il se retire en son Château de GROSBOIS.

1801 Invité à quitter GROBOIS il part pour BRUXELLES.

1805 De retour en France, il refuse tout entretien avec l'Empereur et se retire près de MARSEILLE, en son domaine des "AYGALADES". Il y reste huit ans.

1813 Invité le 8 Avril à quitter la France sur ordre du Préfet THIBAUDEAU, il va résider à ROME.

1814 Rentre en France, La Restauration lui témoigne beaucoup de ménagements ; il ne se rallie pas, mais ne fait pas d'opposition. Le Roi lui demande de venir le voir, il se dérobe mais dit à BLACAS : "Vous perdez le Roi, vous ramènerez nos calamités et BONAPARTE, vous semblez vous occuper à préparer le logement du Roi et le Vôtre à LONDRES".

1815 Il est à MONIPELLIER durant les CENT-JOURS puis s'installe à CHAILLOT sous la Seconde Restauration.

1816 Il est le seul régicide excepté de la Loi d'Exil du 12 Février. Est-ce à cause d'une correspondance ancienne avec le futur LOUIS XVIII ou en raison de sa connaissance de l'énigme du Temple ?

1829 Dès sa mort, les scellés sont apposés sur sa maison mais il avait fait mettre ses papiers en sûreté et la police ne trouva qu'une malle pleine de notes de blanchissage.

Référence

"BARRAS Roi de la République" J. VIVENT

Tel fût BARRAS Jean SAVANT

Dictionnaire NAPOLEON J. TULARD

Dictionnaire de la Révolution et de l'Empire ROBINET

Biographie des Contemporains ARNAULT

Dictionnaire des Généraux SIX

HISTORIA ND 103 H. ROBERT