D'Eymar Ange Marie

Biographie

Son Père Louis Joseph François d'EYMAR, seigneur de BIGNOSSE est avocat.

Il fait ses premières études au collège de FORCALQUIER, puis monte à PARIS où il est protégé par l'académicien THOMAS.

Dans sa jeunesse il a été dans l'intimité de ROUSSEAU pour qui il gardera une vénération.

1777 De retour en PROVENCE, il fait imprimer à MARSEILLE une traduction de « d'el déliquente honorado » de JOVILLADOS.

1789 Il est élu député aux états généraux par la noblesse du canton de FORCALQUIER le 15 Avril.

Cela en tant que comte d'EYMAR.A l'assemblée il est l'un des premiers nobles à rejoindre le TIERS-ETAT le 23 Juin. A l'assemblée, il se montre proche de MIRABEAU.

Une de ses premières propositions, est de rendre à ROUSSEAU les honneurs qui lui sont dus.

Il est à l'origine de l'érection d‘une statue et de son transfert au PANTHEON. De plus, il fait attribuer une pension à Thérèse LEVASSEUR la veuve de ROUSSEAU.

Dans le courant de l'année," élève une vive protestation en voyant son nom inscrit à son insu sur la liste d'un club monarchique.

Il essaye en vain de faire déplacer le tribunal de district de MANOSQUE à FORCALQUIER.

A la fin de la session, il rentre à FORCALQUIER et est élu colonel de la garde nationale.

1790 Fait publier « Considérations sur la nouvelle division du Royaume » puis « Opinions sur la suppression des ordres religieux ».

Quand commence les temps troublés de la Révolution il se fait oublier en se retirant dans son château de FOUGERES.

1793 Les amis qu'il a conservés à PARIS, le font nommer commissaire de la Convention auprès de l‘armée d'ITALIE. Il réside à GENES. Le 29 Juin, il devient ambassadeur auprès de l‘ordre souverain de MALTE.II ne peut s'embarquer en raison du blocus des côtes FRANCAISES par la marine ANGLAISE.

1797 Fait publier en collaboration avec CHAPPE « lettres sur le nouveau télégraphe ».

1799 Il est nommé le 2 Mars par le Directoire sur proposition de TALLEYRAND ambassadeur à TURIN.

La situation au PIEMONT occupé par les FRANCAIS est trouble. Vraisemblablement selon ses instructions écrites ou pas, il doit instaurer un régime ami. Le ROICHARLESEMMANUEL accepte toutes les exigences FRANCAISE plutôt que de quitter son trône. Il encourage alors les manifestations et bastonnades contre les nobles et notables, les activités anti-religieuses.

Il ne demande pas à l'armée de réprimer le pillage des soudarts, il demande la remise de toutes les places fortes du PIEMONT. Se disant menacé, il demande l'aide de l'armée.

CHARLES EMMANUEL abdique le 7 Décembre, le 10 un gouvernement démocratique est en place.

En fin d'année, il est remplacé par MUSSET.

Malgré son action, le consul de la république CISALPINE CICOGNANA qui n'avait sans doute pas réalisé ses manœuvres le considérait comme « un imbécile ultra timide ».

1800 Il est nommé préfet du département du LEMAN. Aussitôt, il fait élever une statue de VOLTAIRE à GENEVE.

1803 Il tombe gravement malade le ministre lui écrit « Le premier Consul voit avec affliction citoyen préfet le mauvais état de votre santé qui se prolonge. Il désire que vous quittiez vos fonctions. Il veut que vous conserviez vos appointements actuels jusqu'à ce que vous ayez retrouvé une meilleure santé et que vous puissiez dans une autre place rendre au gouvernement de précieux services ».

Mais il meurt le 11 Janvier avant d'avoir quitté son poste. C'est Prosper de BARANTE qui va le remplacer.

Référence

Dictionnaire de la Révolution FRANCAISE ROBINET

Les préfets de NAPOLEON J. SAVANT

Souvenir NAPOLEONIEN N° 408

Dictionnaire du XIX siècle LAROUSSE

L‘aigle et la croix PALLUEL