Delille Jacques

Abbé Poète Professeur au Collège de France Membre de l'Académie Française


Infos générales

Dates clés

Naissance :
22 Juin 1738 - AIGUEPERSE 63
Mort :
1 Mai 1813 - PARIS

Situation

11ème Division — Grosse tombe au bout de l'avenue Delille

Décoration

Biographie

Fils naturel d'un avocat de Clermont-Ferrand, Antoine MDNTANIER. Sa mère, de la famille du Chancelier de l'HOSPITAL doit l'abandonner à sa naissance. Grâce à une petite pension de son père, il fait ses études à CHANÛNAT puis à PARIS au Collège de Lisieux où il collectionne les prix. Sana fortune, il débute comme répétiteur de syntaxe latine au Collège de Beauvais.

1762 Professeur au Collège de Lamarche ; premières poésies.

1769 Réalise une traduction des "Géorgiques" de Virgile ; il est célèbre du jour au lendemain. FREDERIC Il dit : "traduire ainsi, c'est créer". VOLTAIRE émerveillé le pousse à se présenter à l'Académie.

1772 Elu, mais le Roi le trouvant trop jeune ne ratifie pas son élection.

1774 Réélu, le Roi ratifie l'élection. Il reçoit du Comte d'ARTOIS, le bénéfice de l'Abbaye de St-Séverin et devient l'Abbé DELILLE sans être ecclésiastique.

Entre au collège de France. Obtient la chaire de poésie latine.

1782 "Les Jardins" son poème est jugé comme le chef d'œuvre du genre descriptif.

1784 Le Duc de CHOISEL-PRASLIN avec qui il est très lié, passe un matin chez lui disant : "Je suis nommé ambassadeur à Constantinople, ma voiture est en bas, accompagnez-moi" DELILLE sans préparatif, monte dans la voiture : c'est l'occasion d‘un voyage en Grèce qui l'enthousiasme.

1785 Reprend ses cours au Collège de France. Est reçu à la Cour.

1790 Le bénéfice de son Abbaye perdu, il est ruiné.

1793 Arrêté, il est libéré ayant des admirateurs dans tous les camps.

1795 Il émigre après Thermidor à BRUNSNIK où il compose "la Pitié" ; c‘est un éloge de la famille royale.

1797 Se fixe à LONDRES. Avec l'aide du Chevalier MERVE il traduit "le Paradis perdu" de MILTON.

1801 Rentre en France presque aveugle ; retrouve sa chair au Collège de France.

1803 Publie son poème "La Pitié".

1804 Donne une traduction de "l'Eneide" de Virgile. Sa rentrée à l'Académie Français est un triomphe.

1805 Publie sa traduction du "Paradis Perdu". Sa facilité à versifier stupéfie.

Sa femme dit-on, l'enferme dans sa chambre s'il n'a pas réalisé la production du jour ; aussi, comme on lui faisait compliment de ses culottes, il répond :

— De ma douce compagne, ouvrière assez forte

— ces culottes sont un bienfait

— Oui mon ami c'est elle qui les fait

— aussi c'est elle qui les porte

1808 Parution de "l'Imagination"

1809 Parution d'un autre poème d'exil "les trois règnes de la nature" qui traite du feu, de la lumière, de l'air, de la pesanteur, de l'eau, des minéraux etc....

1812 Publie "La Conversation" C'est un éloge de l'art de vivre. Devenu aveugle, il dicte ses vers à sa femme.

1813 Il meurt d‘une crise d'apoplexie. Son corps est embaumé et exposé durant trois jours, visage découvert entouré de lauriers, dans une salle du Collège de France. Le 6 Mai est un jour de deuil national non officiel. Ses élèves portent le cercueil jusqu'à l'église Saint-Etienne du Mont ; ensuite le cortège entouré de flambeaux se rend au Père Lachaise. Le drap mortuaire est tenu par le Comte REGNAULT de SAINT-JEAN d'ANGELY Ministre d'Etat, le Comte de SEGUR, Grand Maître : des cérémonies, l'Evêque de CASSEL, Chancelier de l'Université, DELAMBRE Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Sciences. La foule est immense. DELAMBRE prononce l'oraison funèbre. Jamais honneur pareil n'avait été rendu à un homme de lettres.

"Il avait conservé toute sa vie par son cœur les amitiés qu'il avait gagnées par son esprit" ARNAULT.

Sa réputation sera emportée par la vagne du Romantisme dont les poètes avaient, pourtant appris leur métier dans les vers de DELILLE.

Référence

Biographie des Contemporains ARNAULT

Dictionnaire de Biographie Française d'AMAT

Dictionnaire NAPOLEON TULARD

Mémoires de Madame VIGEE-LEBRUN

Médecine et Histoire Littéraire Dr. L. LORION

Dictionnaire de la Révolution Française C. MANCERON

SOUVENIR NAPOLEONIEN NO 281 et 356