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De Cambaceres Jean Jacques Régis

Jurisconsulte Député Ministre de la Justice 2ème Consul Archichancelier de l'Empire Membre de l'Académie Française Duc de PARME


Infos générales

Dates clés

Naissance :
18 Octobre 1753 - MONTPELLIER
Mort :
8 Mars 1824 - PARIS

Situation

39ème Division Chapelle en 1ère ligne Chemin Camille JORDAN

Décoration

Grand-Croix de la Légion d'Honneur
Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Etienne de Hongrie
Décoré de l'Aigle Noir de Prusse
Décoré de la Couronne de Fer

Biographie

De petite noblesse, son père, homme intègre mais sévère, emporté et bougon fût maire de Montpellier mais destitué après une querelle avec l'Intendant de la Province. Né sous LOUIS XV le jeune Jacques-Régis fait ses premières études à Montpellier.

1762 Entre au Collège BOURBON d'Aix en Provence puis suit des études de droit dans la même ville.

1772 De retour à Montpellier il s'installe avocat et continue à étudier le droit et la philosophie.

1776 Premier voyage à Paris avec son ami CHAPTAL qui sera, lui aussi Ministre.

1779 Reçu en Franc-maçonnerie le 17 Mai à la loge "Ancienne et réunion des élus" à Montpellier.

1789 Elu député de la noblesse aux Etats-Généraux par Montpellier.

1792 Elu à la CONVENTION le 6 Septembre.

1793 Au procès du Roi, il vote la mort avec sursis jusqu'à la fin des hostilités, quelques heures plus tard il vote la mort sans sursis. Le 9 Août il demande l'élaboration d'un nouveau Code Civil.

1794 Pressé de rejoindre la conspiration contre ROBESPIERRE, il répond à TALLIEN et CAMBON "voter avec vous, oui mais combattre, non, je ne sais pas seulement armer un fusil" Membre du Comité de Guerre, il reçoit le Général BONAPARTE qui a été destitué ; le réintègre et le nomme Général de Division le 16 de Novembre 1795.

1795 A la dissolution de la CONVENTION, il ne peut entrer au Conseil des Anciens étant pas marié ; ses goûts notoirement connus l'éloignent naturellement du mariage. Il entre au Conseil des CINQ-CENTS.

1797 Quitte les CINQ-CENTS et monte un cabinet d'avocat-conseil spécialisé dans les questions financières. Tous les grands financiers sont ses clients.

1799 Elu au Tribunal de Cassation sans avoir été candidat, il refuse ; SIEYES le fait nommer Ministre de la Justice. Il adhère au 18 BRUMAIRE apportant à BONAPARTE l'aide des réseaux financiers et maçonniques.

1800 Devient second Consul, dirige la Justice, le Conseil d'Etat qu'il préside en l'absence de BONAPARTE. Reçoit deux fois la semaine à diner : sa table est réputée mais austère.

— il recommande à un bavard "parlez bas, on ne sait plus ce que l'on mange".

1803 Il s'oppose à l'arrestation du Duc d'ENGHIEN disant à BONAPARTE, pensant peut-être à son vote au procès de LOUIS XVI "Il y a un sang qui pèse plus que les autres sur le cœur des homicides et ii tache davantage".

1804 Non favorable à la création de l'Empire et devant conduire la délégation du Sénat chargée d'annoncer à BONAPARTE son élection au titre d'Empereur, il le fait en uniforme de consul pour marquer sa désapprobation ; néanmoins il est nommé Archichancelier de l'Empire le 18 Mai et remplacera désormais l'Empereur lors de ses absences — voyages ou campagnes —.

1805 Grand Maître de la Franc-Maçonnerie le 13 Décembre.

1808 Prince-Duc de PARME mais n'ira jamais dans son duché.

1809 Conseille le mariage avec une princesse Russe disant : "nous aurons d'ici deux ans la guerre avec la nation dont nous n'épouserons pas la princesse, je ne crains rien d’une guerre avec l'Autriche, tout d’une guerre avec la Russie".

1814 Il quitte Paris avec l'Impératrice. Envoie de BLOIS son adhésion aux nouveaux actes du Sénat et rentre dans la vie privée.

1815 A la demande formelle de l'Empereur, il reprend ses fonctions en redoutant tout de l'avenir.

1816 Il est exilé mais conserve son titre de Duc et une grande partie de sa fortune.

1818 Autorisé à rentrer en France, il demeure à Paris, dans son hôtel de la Rue de l'Université mais sort peu.

1824 Perclus de rhumatismes, il a une attaque d'apoplexie le 1er Mars et décède le 8.

Il lui est fait des funérailles grandioses à St-Thomas d'Aquin. Grands Croix de la Légion d'Honneur, trois cents hommes d'infanterie rendent les honneurs. L'Académie Française, l'Institut, la Cour des Comptes, le Conseil d'Etat sont représentés. Le comte SIMEON, ministre de la justice pour le gouvernement, le Duc DECAZE à titre personnel. C’est son ami CHAPTAL qui prononce son éloge "Si des responsabilités trop grandes effrayaient son caractère, son œuvre administrative et juridique en a fait un bâtisseur de la Nation".

Référence

Biographie des Contemporains ARNAULT

Armorial du 1er Empire LE REVEREND

Dictionnaire NAPOLEON TULARD

A table sous l'Empire HISTORIA N045

Institut NAPOLEON NO 81

Souvenir Napoleonian NO (281 — 361)

Répertoire Mondial des Souvenirs Napoléoniens SPM